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La devise de la France est Liberté - Égalité - Fraternité. Cette devise peut et doit nous aider à trouver le bon chemin.

vendredi 14 avril 2006

01net. - La pénurie d'informaticiens repointe à l'horizon

01net. - La pénurie d'informaticiens repointe à l'horizon

Ce résultat est la conséquence d'une politique complètement inadéquate de la part des entreprises mais aussi :
  • de la mentalité française (l'exception culturelle française)
  • des informaticiens,
  • des entreprises
  • des sociétés de services (marchands d'esclaves d'un type nouveau):

Le contexte économique français est morose, mais un secteur reste porteur : l'informatique. L'Apec, l'Unedic et le Syntec-Informatique évaluent entre 36 000 et 40 000 le nombre de recrutements envisagés pour 2006. Non sans difficultés.*

1) la mentalité française :

  • Coder est mal vu, on considère l'infomatique comme un outil / une machine. C'est vrai mais c'est aussi faux. Il s'agit de traitement d'information et cela va bien au dela.
  • Le recyclage est mal vu. Dans notre beau pays, jamais les entreprises françaises ne recyclent sérieusement leurs informaticiens . Pourquoi Google / IBM / Microsoft consacre entre 15 et 20% de leur temps en apprentissage/ recyclage ? On vit dans le tertiaire pas dans la production du secondaire !!!
  • Le complexe que j'appellerai Analyste via Programmeur
    • les Analystes sont les intelligents de l'histoire
    • les programmeurs sont les idiots de l'histoire - Désolé mais on n'en est plus là - avec ce système Bill Gates et Steve Jobs sont des idiots .
2) les informaticiens eux même ou la peur d'être obsolete.
Lorsqu'un informaticien en France commence à sentir un changement de technologie , il se débrouille pour se débarrasser du problème en grimpant dans la hiérarchie. En France grimper dans la hiérarchie permet de justifier - via
une soi-disant responsabilité et la grille des salaires - une augmentation de salaire. Il se crée un place au soleil...et pert contact avec la technique.
Il faut savoir :
  • que chaque informaticien qui quitte son métier d'origine (concevoir-programmer) est une perte pour l'informatique française et à moins qu'il ait vraiment plusieurs cordes à son arc il atteindra vite son niveau d'incompétence. (principe de Peter)
  • Que chaque informaticien doit exiger de la formation aux entreprises et ne pas toujours considérer que l'apprentissage se fait seul avec des bouquins.
3) les entreprises - problème qui rejoint celui de la mentalité française
  • Elles percoivent l'informatique comme un outil mais à l'époque de l'information c'est de leur savoir-faire qu'il s'agit. On est a l'époque des systèmes d'information.
  • Elles ne recyclent pas si elles en ont, leurs resources humaines : leurs informaticiens.
    • Passer d'un langage structuré à la conception objet ne se fait pas du jour au lendemain. Simplement on n'en tient pas compte.
    • Idem pour le passage du client-serveur à l'architecture multi-tiers Web.
    • Idem pour le passage du Web classique vers le Web 2.0 et ses clients riches.
    • Pareil pour savoir concevoir en UML ou utiliser les patterns ou l'AOP.
C'est là que tout va mal : au lieu de rendre plus performant techniquement des gens déjà techniquement compétents et qui ont, en plus acquis la culture de l'entreprise et cela tout en les payant plus. On les fait rentrer dans un système de hiérachie de petit-chefs où le but est bien de ne plus coder mais de faire coder aux autres plus jeunes qui codent effectivement plus vite car plus jeunes mais n'ont pas la culture de l'entreprise. On crée alors :

  • des hierachies très profondes et improductives avec beaucoup de gens qui parlent et peu qui codent - ce que l'on appelle de la réunionite. C'est l'opposé du pair-programming de la programmation Agile
  • un conflit de générations qui est simplement un conflit entre ceux qui connaissent le travail de l'entreprise (les anciens) et ceux qui connaissent la technologie (les nouveaux).
  • généralement des départ amères avec une sensation d'obsolescence de la part de ceux qui partent (jeunes ou vieux) voire des dépressions et donc un fort, très fort coût social.
  • Une perte de la culture d'entreprise avec un forte entropie et beaucoup de stress - on réinvente la roue et on est moins performant que d'autres entreprises.

4) les sociétés de services (ou fabriquant d'esclaves - ou interim de cadres etc...)
Autre cas de figure, l'informatique alors considérée comme un outil à fabriquer, est sous-traitée:

On sous-traite alors à une socièté que l'on va payer fort cher, soit le développement (société de services) soit la maintenance (infogérance).

Ces sociétés vantent alors bien haut le fait qu'elles ont les compétences etc...
Et cela permet un joli garde-fou en permettant à chaque petit chef client qui prend la décision, d'avoir l'assurance de pouvoir dire en cas problème, ce n'est pas moi c'est la société de services qui a mal fait son boulot elle vantait tous les mérites que voila. Changeons de société de services.

Ce que souvent les clients de ses "Jolies" sociétés de service ne savent pas c'est que lorsque les compétences sont rares, les SSII se rachètent entre elles fort cher les individus qui ont la compétences du moment et cela avec une plus-values à chaque fois. C'est comme ça que l'on se retrouvent avec d'un côté des chomeurs laissés pour compte et d'un autre côté des spécialistes de la technologie en cours vendus fort chers. Cela ne veut pas dire que les individus vendus si chers seront correctement rétribués ni que l'on s'occupera de les former.

Exemple personnel -
je le publie car c'est TYPIQUE en période de manque d'informaticiens et cela date déjà de 1993 (13 ans) la plupart des boites ont changé de dirigeants et/ou disparus donc aucun complexe à les citer - J'étais alors un spécialiste Windows de haut-vol indépendant jeune et pas trop cher vendu à Eliott (1) / revendu à Oriaform (2) / Revendu à Sinfor (3) / revendu à EDF (4) (JC -Bellamy doit s'en souvenir) /Revendu en interne dans EDF(5).

Entre-temps chaque vendeur avait fait une culbute de x% et j'arrivais à un prix de star internationale et je m'étonnais du regard que l'on me portait. J'ai arrêté d'être naïf à ce moment là lorsque j'ai connu le prix de la revente.

De la même manière, j'ai ainsi eu ainsi des tas de CV bidons fait par différents grands groupes du logiciel qui me revendaient sans se poser de questions.

Le comble était que travaillant indirectement pour ces groupes, j'étais tenu de me taire pour ne pas géner mes clients et mes clients n'ont jamais rien perçu. Comme quoi être indépendant doit vouloir dire être bon acteur ou bon menteur. Une partie du problème vient de cette organisation hypocrite là .

Ces clients avec un courage digne de moineau préfèrent déléguer le savoir-faire à l'extérieur par le biais de prestataires plutôt que d'embaucher des informaticiens.


Conclusion

Coder est mal vu en France
et en conséquences beaucoup de nos entreprises sont devenues nulles dans ce domaine.

Celles -ci préfèrent donc, grille de salaires à la française oblige, créer de la hierachie et l'on obtient de la réunionite plutôt que de la production de code.

Dommage ne de pas comprendre :
  • Que coder plus lentement et mieux, en prenant le temps de réfléchir est plus efficace que de payer des charges de chomages aux informaticiens prestataires qui ne sont jamais vraiment formés par les sociétés de services PRESSE-CITRON mais par eux-mêmes.
  • Perdre un informaticien prestataire est perdre du même coup, la culture d'entreprise qu'on lui a insufflée.
  • Qu'il faut apprendre à faire du recyclage en France - des informaticiens en particulier - et qu'il ne faut pas croire que les sociétés de services le font. Elles ne sont que l'équivalent de boîtes d'Interim de cadres en grandes majorité. Beaucoup des ténors des sociétés de services sont des indépendants exploités qui ne seraient pas employés directement.
Posez-vous les questions suivantes :
  • Pourquoi est-on bon en Open Source en France. Posez-vous vraiment la question ?
  • Pourquoi JBoss produit Open Source dirigé par un français -
  • Marc Fleury- vient de se faire racheter par RedHat un gros paquet de Millions de dollars. Marc Fleury a lui aussi fait remarquer le fait que les Techies n'étaient pas assez défendus . J'ajoute qu'en France , Pire , ils ne sont pas considérés ?
  • Pourquoi entre 200000 à 300000 français bossent en californie et principalement en informatique.
Enfin vous pouver lire l'article du futur ex DSI de Renault sur l'infogérance qui va un peu dans le même sens.
L'informatique CE N'EST PAS SI SIMPLE !

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