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dimanche 18 décembre 2005

DRM: Bruno Bellamy parle de la différence sémantique entre droits d'auteurs et copyrights

Il ya une grosse différence entre avoir reçu un cadeau et prendre une marchandise de force.

De même qu'entre locataire à titre gratuit et squatter.

Bruno Bellamy auteur des Bellaminettes (.com) parle du "bordel ambiant" autour des notions de droit d'auteur, de droit à la copie privée et de copyrights et de ses sentiments d'auteur à ce sujet:
Interview de Bruno Bellamy - PC INpact

Petit extrait à remettre dans la tête de tout le monde:

"Oui, il existe des oeuvres libres. Parce que leurs auteurs ont CHOISI de les offrir à la communauté, ou qu'ils ont accompli une démarche artistique qui consiste à rendre l'oeuvre modifiable s'ils jugeaient pertinent de lui accorder une vie propre, de lui donner des caractéristiques "virales", etc. Mais ça veut dire aussi qu'ils pouvaient se le permettre financièrement (ils ont des ressources par ailleurs) ou qu'ils estimaient que c'était nécessaire (diffuser par exemple une partie de leur travail pour se faire connaître afin de décrocher des commandes rémunérées). Mais ça c'est un choix personnel, pas une décision du public."

"Et il en va exactement de même pour le Logiciel Libre : les codes sources qui sont offerts à la communauté par leurs créateurs ne le sont que parce que ceux-ci estiment pouvoir se le permettre ! Ceux qui offrent de tels cadeaux ont, je présume, un salaire (dans une SSII, ou un marchand de fruits et légumes, peu importe), un moyen de nourrir leur famille. Ce ne sont pas les utilisateurs qui "libèrent" les logiciels, ce sont les auteurs de ces softs qui choisissent, en leur âme et conscience, de les offrir à la communauté.
"

Autre petit extrait:
"On en revient toujours au même problème : on parle sans arrêt du "droit d'auteur", mais dans les faits, on assiste à un pugilat planétaire entre éditeurs/producteurs/diffuseurs (et leurs avocats) d'une part, et public/consommateurs d'autre part. Or, ça c'est du droit commercial, c'est pas du droit d'auteur. Evidemment, c'est sous l'angle du droit d'auteur que les plaignants attaquent, parce que juridiquement c'est la voie la plus efficace pour obtenir gain de cause, mais dans ce contexte c'est vrai que l'expression anglo-saxonne "copyright" est bien plus adaptée, parce que ce qui est en cause ici n'a rien à voir avec les auteurs, mais avec le droit (ou pas) de copier."

Dernier petit extrait:
"Et puis ce débat est totalement déformé, simplifié, parfois même perverti, par les médias, qui pensent peut-être le rendre ainsi plus intelligible (en fait, pour dire les choses crûment, ils prennent les gens pour des cons, ça n'est pas très gentil...). Par exemple, on oublie totalement les logiciels libres, ou à l'inverse on interprète abusivement et à la va-vite une décision (celle du tribunal de Montpellier, je crois ?) qui évoquait le droit à la "copie privée" mais ne jugeait pas pour autant le cas sur le fond..."